À propos

Ce site a été conçu dans le cadre du programme Une histoire de l’art antique inachevée : les dessins de Jean-Baptiste Muret (1795-1866), mené de 2017 à 2022 par l'Institut national d'histoire de l'art et la Bibliothèque nationale de France.

 

Le programme de recherche

Jean-Baptiste Muret (1795-1866) a été recruté au Cabinet des Médailles (aujourd’hui département des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France) par Désiré Raoul-Rochette en 1830, à 35 ans, pour dessiner notamment les œuvres de la collection, et il y resta jusqu’à sa mort en 1866. Le Cabinet conserve aujourd’hui un impressionnant ensemble de 1986 planches portant les dessins de près de 8 000 objets, achetés après la mort de l’artiste à son fils Ernest. Dessinés à la mine de plomb, rarement à l’encre, le plus souvent colorés à la gouache ou à l’aquarelle, les objets y sont rendus avec beaucoup de soin et de talent, de précision dans le rendu des modelés, des matières et des surfaces. Les planches conservées en vingt portefeuilles ont été en 1882 réunies en onze volumes, non indexés ni même classés, ce qui rend leur consultation difficile. On y trouve des œuvres de la Bibliothèque bien sûr, mais pas seulement : elles ne forment même pas la majorité des dessins, qui proviennent d’autres musées ou de collectionneurs privés. Toutes les provenances ne sont pas données : les légendes qui apparaissent au revers d’un peu plus de la moitié des planches fournissent le lieu de conservation pour environ un quart des objets, et il faut un long travail pour retrouver, peu à peu, les provenances manquantes. Les dessins de J.-B. Muret illustrent donc une profusion de collections, publiques et surtout privées : plus de 160 cabinets d’amateurs, fameux ou oubliés, sont ainsi nommés.

Ce fonds de dessins présente donc un intérêt majeur, qui dépasse de loin celui de documentation des œuvres qui est le seul qui lui a longtemps été reconnu. Il donne à voir des collections archéologiques françaises, aussi bien privées que publiques, entre les années 1830 et 1860, et témoigne d’une volonté de classification et de mise en série en phase avec les avancées de la science archéologique naissante et les travaux des conservateurs Désiré Raoul-Rochette et Charles Lenormant. Il montre ainsi la construction d’un savoir scientifique, notamment sur la mythologie antique. Il révèle enfin un dessinateur de très grand talent, dont la postérité a été desservie par son travail au sein d’une seule institution et l’échec d’une publication de ses œuvres.

Les onze volumes du Recueil des monuments antiques dessinés par Jean-Baptiste Muret sont numérisés dans Gallica, mais sans apparat critique il est difficile de se saisir de ce riche et complexe ensemble. Ce site cherche donc à mettre en valeur, étudier et diffuser les dessins du recueil, et permettre une exploration enrichie au lecteur.

Les recherches menées dans le cadre du programme ont également révélé que Jean-Baptiste Muret avait constitué une importante et véritable collection d'objets archéologiques, largement méconnue et oubliée, aujourd'hui principalement conservée au musée d'archéologie et d'histoire de Lausanne, mais aussi au musée d'archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye et au Cabinet des Médailles. Une partie du site est donc dédiée à cette collection, avec une sélection d'une cinquantaine de notices détaillées des objets de la collection, et des articles permettant de révéler la personnalité du collectionneur.

Ce sont donc deux parties qui sont dorénavant offertes à l'exploration sur ce site : l'une dédiée aux dessins de Jean-Baptiste Muret, l'autre à sa collection ; de nombreux ponts existent bien sûr entre les deux.

Si les données des notices des planches et des dessins sont issues d'un travail commun et cumulatif de toute l'équipe, les articles de synthèse et les notices détaillées de la collection Muret sont signés de celles et ceux qui les ont rédigés. Le carnet de recherche qui a accompagné la réalisation du programme propose également des articles complémentaires, des études de cas et des point méthodologiques.

Vous pouvez aussi consulter la page de présentation du programme sur le site de l'INHA.

 

Votre contribution est la bienvenue !

Vous avez identifié un objet, vous possédez des renseignements complémentaires, vous avez repéré des erreurs : écrivez-nous à digitalmuret@inha.fr et nous serons ravis de prendre en compte vos remarques.

 

Le Digital Muret et AGORHA

Les données sont saisies par l'équipe dans AGORHA, la méta-base mutualisée de l'INHA. Elles sont réparties principalement dans des notices "œuvres", pour les planches et les objets dessinés et "personnes et organismes" pour les auteurs, collectionneurs, etc. Toutes les notices sont interconnectées et permettent des renvois dynamiques au sein du projet, mais aussi avec les autres bases d'AGORHA: ainsi plusieurs objets sont aussi renseignés par d'autres programmes, principalement le Répertoire des ventes d'antiques en France au XIXe siècle.

Le site Digital Muret, réalisé avec Omeka-S, propose une navigation simplifiée, et un contenu éditorial inédit (rublique "Histoires et parcours"). Des liens vous permettent à chaque notice de consulter la base AGORHA, afin d'avoir d'autres informations (notamment la bibliographie, la référence des gravures recopiées par Muret, les commentaires des champs, etc).

 

Equipe

  • Cécile Colonna, conseillère scientifique à l’INHA (2017-2022)
  • Christian Mazet, chargé d’études et de recherche à l’INHA (2017-2018)
  • Clément Salviani, chargé d’études et de recherche à l’INHA (2017-2019)
  • Bastien Rueff, chargé d’études et de recherche à l’INHA (2018-2020)
  • Mathilde Vauquelin, stagiaire à l'INHA (2018), Ecole du Louvre
  • Euan Wall, chargé d’études et de recherche à l’INHA (2019-2022)
  • Maylla Bisson, stagiaire à l'INHA (2021-2022)
  • Mathilde Avisseau-Broustet, conservatrice en chef à la BnF
  • Louise Detrez, conservatrice à la BnF
  • Aurélie Piriou, ingénieur d'études (2017)
  • Corine Jouys-Barbbelin, conservatrice en chef au musée d'archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye
  • Lionel Pernet, directeur du  musée d'rchéologie et d'histoire de Lausanne
  • Joëlle Arches, conservatrice stagaire au musée d'rchéologie et d'histoire de Lausanne (2021)
  • Antoine Courtin, chef du Service numérique de la recherche à l’INHA (2017-2021)
  • Federico Nurra, chef du Service numérique de la recherche à l’INHA (2021-2022)
  • Chloé Gautier, chargée de ressources documentaires à l’INHA (2017-2018)
  • Federico Nurra, chargé de ressources documentaires et numériques à l’INHA (2018-2021)
  • Chloé Pochon, chargée de ressources documentaires à l’INHA (2021-2022)
  • Johanna Daniel, chargée d'étude et de recherche (2019-2021)
  • Paola Derudas, stagiaire au Servie numérique de la recherche à l'INHA (2021)

 

Historique de publication

Juin 2019

Volume 2
  • 178 planches
  • 1191 objets

Novembre 2019

Volume 1
  • 171 planches
  • 462 objets

Février 2021

Volume 3
  • 192 planches
  • 634 objets
Volume 4
  • 175 planches
  • 590 objets
Volume 5
  • 185 planches
  • 659 objets
Volume 9
  • 152 planches
  • 560 objets

Mai 2022

Volume 6
  • 195 planches
  • 845 objets
Volume 7
  • 184 planches
  • 1076 objets
Volume 8
  • 161 planches
  • 683 objets
Volume 10
  • 211 planches
  • 1145 objets
Volume 11
  • 186 planches
  • 863 objets

 

Paramétrages d'omeka-s

Ce site utilise la verison 3.0.1 d'Omeka S avec un thème spécifiquement développé qui s'appuie sur le thème d'origine Center Row. Ce thème est disponible sur le Github de l'INHA.

Différents modules ont été utilisés :