Statuette "tanagréenne"
Plane | Position | Flip |
|
||
|
||
|
Show planes | Show edges |
Measured length
0.0
0.0
Titre
Fr
Statuette "tanagréenne"
Description et commentaire
Fr
La jeune femme est vêtue d'un chiton (tunique fine) long et d'un himation (tissu de laine plus lourd) drapé sur les bras et autour des hanches. Sa pose est déhanchée, la jambe gauche pliée le pied en arrière, la main droite sur la hanche. La gauche est cachée sous un pli de son manteau. Sa tête est penchée vers la droite ; elle porte des boucle d'oreille en goutte, ses cheveux sont ramenés en chignon haut et elle porte une couronne de lierre et corymbes. Le revers, qui a un trou d'évent circulaire, est plus sommairement modelé. La surface conserve des restes de préparation blanche et des concrétions grises liées au milieu d'enfouissement. La statuette a été recollée en plusieurs endroits, et des bouchages en plâtre sont visibles, notamment derrière le bras gauche et le bas du vêtement au revers. L'argile est beige un peu terne, un peu micacée.
Fr
Ce type de figurines en terre cuite de femmes drapées dans des poses gracieuses a été inventé à Athènes au IVe siècle av. J.-C. puis produit en nombre à Tanagra en Béotie à partir du dernier tiers du IVe siècle av. J.-C. Ces créations raffinées ont rencontré un grand succès dans tout le monde grec. En Europe, on les a principalement redécouvertes avec la fouille des nécropoles de Tanagra à partir de 1870 et l'afflux de figurines sur le marché de l'art (les fameuses "tanagréennes") ; mais les exemplaires de la collection Muret nous rappellent qu'elles étaient déjà présentes dans les collections des amateurs avant le début de cette vogue, souvent avec des exemplaires provenant d'Italie méridionale. Une figurine de Palerme trouvée à Soloeis possède un drapé proche et une coiffure similaires (Winter 1903, II, pl. 52.11). Cette figurine se distingue par sa taille et sa finesse ; la couronne de lierre désigne peut-être une fidèle de Dionysos. Avec le succès de ces petites statues faciles à produire s'est développée une importante production de faux, parfois grossier, mais souvent fidèles : souvent seule l'analyse de la pâte permet de déterminer avec certitude la datation de l’œuvre.
Bibliographie : R. Kekulé von Stradonitz, Die Terracotten von Sicilien, Berlin, Stuttgart, 1884, pl. XXXII ; F. Winter, Die Typen der Figürlichen Terrakotten, Berlin, 1903, II, pl. 23-31, 80-82, 89 ; V. Jeammet (éd.), Tanagra : mythe et archéologie [exposition Musée du Louvre, Paris, 15 septembre 2003-5 janvier 2004, Musée des beaux-arts de Montréal, 5 février-9 mai 2004], Montréal/Paris, 2003.
Auteur : Cécile Colonna
Bibliographie : R. Kekulé von Stradonitz, Die Terracotten von Sicilien, Berlin, Stuttgart, 1884, pl. XXXII ; F. Winter, Die Typen der Figürlichen Terrakotten, Berlin, 1903, II, pl. 23-31, 80-82, 89 ; V. Jeammet (éd.), Tanagra : mythe et archéologie [exposition Musée du Louvre, Paris, 15 septembre 2003-5 janvier 2004, Musée des beaux-arts de Montréal, 5 février-9 mai 2004], Montréal/Paris, 2003.
Auteur : Cécile Colonna
Matériau
Fr
terre cuite
Largeur
Fr
12,4
Hauteur
Fr
34,5
Unité de mesure
Fr
centimètre
Type
Fr
figurine
Date de création
Fr
3e siècle av. J.-C.
Période
Période / Style
Lieu de création
Fr
Sicile
Date de découverte
Fr
avant 1866
Lieu de conservation
Commentaire historique
Fr
Collection Jean-Baptiste Muret, vendue après sa mort par son fils Ernest à Arnold Morel Fatio, qui la donne au musée en 1867
Historique des propriétaires
Liens externes
Source des images
Fr
© MCAH Lausanne - photo Nadine Jacquet
Identifiant
Fr
4100
Références bibliographiques
Fr
A. Kapeller, A. Pomari, Promenade antique de l’Égypte à Rome [cat. expo., 15 janvier - 19 mars 2000, Lausanne, Espace Arlaud], Lausanne, 2000, n°58c p. 88-89
Notes internes
Fr
Collection Muret