Fresque aux oiseaux
Titre
Fr
Fresque aux oiseaux
Description et commentaire
Fr
Ce fragment a fait l’objet d’une étude par Michel Fuchs, qui décrit cette fresque comme : « une surface blanche et lisse [sur laquelle] se dresse une fine hampe marron se développant en fuseau rempli de rouge. À l’extrémité de celui-ci s’élève à droite une tige agrémentée de deux feuilles et de sept petits pétales en corolle ; à gauche s’ouvre une même fleur. Les deux sont noires rehaussées de touches bleues. La hampe montre encore une feuille trilobée et un bouquet de quatre feuilles noires et bleues. Sur les corolles se sont posés deux passereaux : à gauche, à ses ailes brunes nervurées de noir, ses plumes blanches et surtout son ventre jaune, on observe un loriot ; à droite, la forme de la queue et les couleurs beiges et brunes striées de marron laissent restituer un moineau. »
Fr
Michel Fuchs commente ainsi l’objet : « Les oiseaux disposés çà et là sur des branches légères et sinueuses, nouées en fuseaux colorés avant de repartir en volutes de feuilles, renvoient à une vingtaine de peintures de Pompéi à fond bIanc, rouge ou noir. Un triclinium de la Maison du Centenaire [IX 8, 3] en est le plus célèbre représentant. Rameaux de vigne, de myrte ou de lierre égaient le bord des panneaux qui scandent les parois. Ce genre de décoration n’est parfois réservé qu’au plafond d’une pièce. Une chambre à coucher de la Maison de la Vénus en bikini [l 11, 6,7] traite les éléments végétaux avec une simplicité proche de notre fragment. Cependant, ni la forme des fleurs ni l’alignement des motifs lausannois ne trouvent leur pendant campanien. Les corolles, schématisant les fleurs du lierre, se rapprochent davantage d’exemples romains comme ceux de la Maison Dorée de Néron.
Au Musée du Louvre depuis 1862, deux panneaux de la collection Campana [P45 [https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010283910 ] offrent des pampres animés d’Amours et des rameaux peuplés d’oiseaux sur fond blanc de dimensions plus grandes que ceux de la série pompéienne : ils ornaient une maison près des Thermes de Caracalla. Le fragment de Lausanne proviendrait-il du même endroit ? Le rendu des oiseaux et le traitement de la hampe végétale parlent pour une œuvre de qualité néronienne tardive, dans la tradition du IVe style pompéien. Sa sobriété en fait un décor de chambre plutôt que d’apparat. »
Auteur : Lionel Pernet
Au Musée du Louvre depuis 1862, deux panneaux de la collection Campana [P45 [https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010283910 ] offrent des pampres animés d’Amours et des rameaux peuplés d’oiseaux sur fond blanc de dimensions plus grandes que ceux de la série pompéienne : ils ornaient une maison près des Thermes de Caracalla. Le fragment de Lausanne proviendrait-il du même endroit ? Le rendu des oiseaux et le traitement de la hampe végétale parlent pour une œuvre de qualité néronienne tardive, dans la tradition du IVe style pompéien. Sa sobriété en fait un décor de chambre plutôt que d’apparat. »
Auteur : Lionel Pernet
Matériau
Largeur
Fr
17
Hauteur
Fr
11,5
Unité de mesure
Fr
centimètre
Type
Fr
fresque
Date de création
Fr
2e moitié du 1er siècle
Période
Période / Style
Lieu de création
Fr
Rome
Lieu de conservation
Commentaire historique
Fr
Collection Jean-Baptiste Muret, vendue après sa mort par son fils Ernest à Arnold Morel Fatio, qui la donne au musée en 1867
Historique des propriétaires
Source des images
Fr
© MCAH Lausanne - photo Nadine Jacquet
Identifiant
Fr
4316
Références bibliographiques
Fr
M. Fuchs, « Comme un oiseau sur la branche. Un fragment de Rome à Lausanne », dans L. Fuchs, VRAC. L’archéologie en 83 trouvailles. Hommage collectif à Daniel Paunier, Lausanne, 2001, pp. 68 - 69.
Notes internes
Fr
Collection Muret