La provenance archéologique des œuvres de la collection Muret
Une proportion relativement importante des œuvres de la collection Muret ont une provenance archéologique connue. En effet, 167 provenances sont données (laissant donc 382 objets sans aucune provenance). Les pays principaux sont la Turquie (le site de Tarse) et l’Égypte (avec le lot d’étiquettes de momies), puis la Libye (Cyrénaïque) et la France (notamment les figurines en terre cuite de l’Allier) ; on trouve encore dix-neuf œuvres d’Italie et quinze de Grèce, huit de Chypre, sept de Crimée (Kertch), trois de Syrie, deux du Liban, et une œuvre venant d’Espagne, d’Irak, de Tunisie ou du Mexique.
On voit donc des provenances préférentielles correspondant à des ensembles acquis de voyageurs (Tarse et Langlois, Égypte et Batissier, Cyrénaïque et Vattier de Bourville, voir l'article précédent), un lot important de France (sans doute collectionné avec son ami Auguste Oppermann), des œuvres classiquement d’Italie et de Grèce (reflet sans doute du marché parisien), et un ensemble de Méditerranée orientale, dont les antiquités sont de plus en plus collectionnées entre les années 1820 et 1860.
Objets Muret provenant de Tarse
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Vol. n. 8
figurine
Un petit garçon en marche, chlamyde au vent, se soustrait à l’assaut amical... -
Vol. n. 9
figurine
Ce pilier hermaïque représente Silène, le satyre agé. Il a une longue barbe... -
Vol. n. 4
figurine
De cette tête grotesque ne sont conservés que les deux tiers du visage : to... -
Vol. n. 4
figurine
Le fragment est un remontage moderne de deux fragments antiques : une tête ... -
Vol. n. 3
figurine
Seule la partie supérieure de la figurine est conservée à partir de la tail... -
Vol. n. 3
figurine
Imberbe, les chairs encore potelées, un adolescent vêtu d’une chlamyde où s...
Les œuvres données au Cabinet des médailles en 1866 ont la plupart une provenance : Cyrénaïque, Athènes, Laconie, Crète. C'est aussi le cas de la lampe donnée au musée de Sèvres, trouvée dans un tombeau chrétien de Rome. Les figurines arrivées à Saint-Germain-en-Laye par Jules Charvet ou A. Oppermann ont pour beaucoup été découvertes à Toulon-sur-Allier. Par contre, les objets vendus par Ernest Muret dans le dernier lot en 1877 n’en ont aucune, sauf une hache en fer « trouvée dans le Luxembourg, Paris » et le casse-noix dit trouvé à Châlon-sur-Marne.
Cécile Colonna
Pour citer cet article : Cécile Colonna, « La provenance archéologique des œuvres de la collection Muret », dans Digital Muret, mis en ligne le 03/10/2022, https://digitalmuret.inha.fr/s/collection-muret/page/provenance-oeuvres-Muret
Lire la suite : Portrait de la collection Muret.
Bibliographie
J.-P. Brun, M. Denoyelle, P. Rouillard, S. Verger, S. Zanella (éd.), Les archives de fouilles : modes d’emploi, Paris, 2017.
C. Colonna, M.-A. Bernard, « “Ottimi frammenti di vasi e tazze”: Athènes - Tarquinia - Paris, l’historique des fragments de vases attiques de la collection de Luynes », Revue des Etudes Grecques, 2017, 130, p. 123‑232.
C.L. Lyons, « Objects and Identities: Claiming and Reclaiming the Past », dans E. Barkan, R. Bush (éd.), Claiming the Stones / Naming the Bones: Cultural Property and the Negotiation of National and Ethnic Identity, Los Angeles, 2003.
C.L. Lyons, « On Provenance and the Long Lives of Antiquities », International Journal of Cultural Property, 23, 3, p. 245‑253.
A. Milanese, In partenza dal regno: esportazioni e commercio d’arte e d’antichità a Napoli nella prima metà dell’Ottocento, Florence, 2014.
